Article CPID – 29/11/2021 Après-midi Ambassadrice au Purple Campus
Présentation : Lors de cette après-midi au sein du Purple Campus, La CPID est intervenue auprès des élèves de formations BTS Gestion de la PME, BTS Support à l’Action Managériale et Licence Ressources Humaines, 3 formations qui ont une sensibilisation aux RH dans le cadre de leur cursus. Il y avait donc 25 apprentis ainsi que des membres de l’équipe pédagogique dans le but de promouvoir l’égalité professionnelle femme-homme mais également en apportant une ouverture d’esprit sur les questionnements suivants :
L’ouverture et l’accompagnement du dialogue social
Favoriser l’accès à l’emploi
La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
Les conditions de travail
La prévention des risques professionnels
L’hygiène, la sécurité et la qualité de vie au travail
Cette intervention s’est déroulée de la manière suivante :
Présentation de la CPDI (Il s’agit d’une instance de dialogue et d’échange qui réunit les représentants des employeurs et des salariés pour toutes les branches professionnelles (Industrie, Commerce, Artisanat, Professions libérales et Services)
définition de son acronyme : Commission Paritaire Interprofessionnelle Départementale.
Sa composition : constituée, à parts égales, de représentants salariés issus des organisations syndicales de salariés (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) est de représentants des organisations employeurs issus des organisations professionnelles (UPAP : MEDEF, CGPME et U2P : CAPEB, CNATP, CGAD, CNAMS, UNAPL).
Les différentes actions qu’elle mène : o Améliorer l’accès des employeurs et des salariés aux informations d’ordre juridique et social concernant le travail et la négociation dans l’entreprise. o Agir sur le terrain au plus près des acteurs, des territoires et de leurs problématiques spécifiques. o Favoriser l’emploi et les conditions de travail par le dialogue social
Et sur différents thèmes, comme par exemple :
Les aides à l’embauche
L’égalité professionnelle
La formation professionnelle
La prévention de la pénibilité
Des réunions régulières pour un travail social permanent
Les ateliers : A l’issue de ce premier discours, nous avons mis en place plusieurs ateliers d’échanges/partages (QVT, MIXITE RECRUTEMENT et EGALITE PROFESSIONNELLE). Les élèves ont été répartis sur chacun des groupes afin de permettre de dialoguer sur la thématique de celui-ci. Les élèves ont pu voir le film de la CPID en amont ce qui a permis de réaliser ces différents échanges et donc de connaitre la vision qu’ils détenaient, les préjugés ou envies de changements qu’ils souhaitent mettre en place. A l’issue des échanges au sein des groupes, nous avons réalisé des synthèses intergroupes et nominés des ambassadrices.
Atelier 1 : Egalité professionnelle Femme Homme :
Inégalité de rémunération : écart d’environ 16% entre le salaire d’une femme et d’un homme > frein économique important
Légalement, toutes les entreprises doivent tendre vers l’égalité professionnelle de différentes manières
L’inspection du travail veille au respect de la mise en place de ces actions.
Absence des femmes sur leur poste de travail (congé maternité, garde enfant malade, sortie scolaire, …) qui pénalise leur évolution professionnelle
Ressentis des femmes qui travaillaient dans un milieu d’hommes et inversement
Adaptation du matériel ou des postes de travail pour les femmes, dont les hommes peuvent bénéficier par la suite
Port du jean pour les femmes —> Sanction (évolution très récente de la législation)
Positionnement de représentants d’égalité dans les entreprises afin de dénoncer des discriminations de comportements physiques et orales (exemple donné un surnom « ma petite »).
Atelier 2 : Recrutement et Mixité Femme / Homme :
Nous avons abordé le sujet du recrutement homme et femme, les différences de salaires, les problématiques de mixité des métiers.
Des jeunes sur les stages de découvertes ainsi que les entreprises qui étaient en phase de recherche de salariés.
Atelier 3 : QVT : Ici nous avons abordés les conditions de travail dans les entreprises, les différentes organisations mises en place en cas de litige en entreprise, la bonne cohésion au sein de l’entreprise, l’adaptation du poste de travail au salarié.
Election ambassadrices : Nous avons élu une ambassadrice de l’équipe pédagogique dans un premier temps puis trois ambassadrices faisant partie des élèves et de chaque groupe de travail. Les nominées sont : Léa LINARES (BTS GPME), Sephora SITOT(L3RH), Charlotte GALLAND (BTS SAM) et Floriane HERNANDEZ (Responsable pédagogique). Ces ambassadrices ont été élues en prenant en compte, leurs intéressements, leurs implications et réactivité lors des différents échanges au sein des groupes.
Pour conclure : Cette intervention a été riche en échanges et débats. Les élèves ainsi que les membres de l’équipe pédagogique étaient ravie de notre visite et ont trouvé cette intervention très intéressante. Nous avons pu dialoguer autour de plusieurs préjugés et méconnaissances, ce qui a permis d’éclaircir certaines interrogations. Les élèves ont été très investis. Des ambassadrices ont été élues à cette occasion et sont fières de porter cette nomination.
Article CPID – 26/11/2021 Présentation de l’égalité professionnelle au Lycée JEAN DURROUX
Présentation : Lors de cette après-midi au sein du Lycée JEAN DURROUX, La CPID est intervenue auprès des élèves de 3ème et des membres de l’équipe pédagogique dans le but de promouvoir l’égalité professionnelle femme-homme mais également en apportant une ouverture d’esprit sur les questionnements suivants :
L’ouverture et l’accompagnement du dialogue social
Favoriser l’accès à l’emploi
La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
Les conditions de travail
La prévention des risques professionnels
L’hygiène, la sécurité et la qualité de vie au travail
Cette intervention s’est déroulée de la manière suivante :
Présentation de la CPDI (Il s’agit est une instance de dialogue et d’échange qui réunit les représentants des employeurs et des salariés pour toutes les branches professionnelles (Industrie, Commerce, Artisanat, Professions libérales et Services)
Définition de son acronyme : Commission ParitaireInterprofessionnelle Départementale.
Sa composition : constituée, à parts égales, de représentants salariés issus des organisations syndicales de salariés (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) et de représentants des organisations employeurs issus des organisations professionnelles (UPAP : MEDEF, CGPME et U2P : CAPEB, CNATP, CGAD, CNAMS, UNAPL).
Les différentes actions qu’elle mène : o Améliorer l’accès des employeurs et des salariés aux informations d’ordre juridique et social concernant le travail et la négociation dans l’entreprise. o Agir sur le terrain au plus près des acteurs, des territoires et de leurs problématiques spécifiques. o Favoriser l’emploi et les conditions de travail par le dialogue social
Et sur différents thèmes, comme par exemple :
Les aides à l’embauche
L’égalité professionnelle
La formation professionnelle
La prévention de la pénibilité
Des réunions régulières pour un travail social permanent
Intervention : Les élèves de 3ème ont échangé sur l’égalité professionnelle femme-homme à la suite du visionnage du film de la CPID. Nous leur avons demandé dans un premier temps, de nous expliquer de quoi parlait le film, ce qui les interpellaient et ce qu’ils ont pu en retenir. A cet issue, nous avons pu discuter des différents préjugés présents dans la société, les moeurs, mais également ce que les élèves jugeaient « normal » ou non. De forts échanges ont eu lieu et des réflexions intéressantes ont émergé. Etant des élèves de 3ème et n’étant pas encore dans la boucle du « monde du travail », ils n’ont pas encore toutes les notions de ce qu’est l’égalité professionnelle et l’importance qu’elle a. Nous avons pu donner certains exemples en entreprise et nous avons débattu dessus. Ces élèves ayant la possibilité de faire différents stages dans l’année scolaire, seront alors confrontés à cette réalité.
Pour conclure : Cette intervention a été enrichissante et révélatrice pour certains élèves. La notion de l’égalité professionnelle femme-homme est un élément qu’ils doivent travailler et découvrir afin de pouvoir réellement en comprendre son importance. Les élèves ont participé activement et reste intrigués par cette notion d’égalité au vue de leur non-expérience. L’équipe pédagogique du Lycée JEAN DURROUX est ravie de cette intervention et espère que nous pourrons réitérer cette action.
La CPID était accueillie par la SAVASEM et le 1er RCP, le 21 juillet 2021 au sein de la station de Ski d’AX 3 DOMAINES pour poursuivre ses travaux dans le cadre du LABORATOIRE DEPARTEMENTAL de L’EGALITE PROFESSIONNELLE.
Présents :
CPID :
Michel VIGIER : (UPAP)
Joan MAISSONNIER (DDETSPP 09),
Guy MONNEREAU (CFE-CGC)
Robert SCHOENKNECHT (CFTC)
Luc Olivier BLANC : (FORCE OUVRIERE)
Viviane LEROLLAND : (DDETSPP 09)
Entreprises :
Anouk PAUCHARD (COURSERANS CONSTRUCTION)
Marine VIGNAUX : (COURSERANS CONSTRUCTION)
Anne LAGARDE : (ARIEGE ASSISTANCE
Julie VINCENT : (VITESCO)
Fabrice ESQUIROL : (Directeur Général SAVACEM)
Audrey CATALA : (DRH SAVASEM)
Stéphanie TEXEIRA : (Déléguée Syndicale SAVACEM)
Rémi DUTRENOIS : (SAGE)
Dominique FOURCADE : (Président de la SAVSEM – MAIRE d’AX LES THERMES)
Michel LACLAUTRE : (CAMPUS PURPLE – CCI)
Carole ARIBAUD ROQUES : (CAMPUS PURPLE – CCI)
Organismes :
Paul GOSSARD : (DREETS Occitanie)
Fatima BAIBOU : (DREETSOccitanie)
Patrick BOMPIEYRE : (DREETS Occitanie)
Philippe CONTASSOT : (ARACT Occitanie)
Sophie LAPLACE : (HALIOTIS CONSEILS)
Badis KOUIDRAT (EQUALIX)
Nathalie CAMBAROT : (POLE EMPLOI)
La CPID était accueillie par la SAVASEM et le 1er RCP, le 21 juillet 2021 au sein de la station de Ski d’AX 3 DOMAINES pour poursuivre ses travaux dans le cadre du LABORATOIRE DEPARTEMENTAL de L’EGALITE PROFESSIONNELLE.
La CPID qui travaille depuis longtemps sur ce thème, en a fait le centre de ses préoccupations avec la volonté d’appuyer les entreprises à rendre effectifs leurs engagements en faveur de l’égalité professionnelle, en les appuyant dans la construction de réseau et de partenariats.
L’objectif de la CPID, dans le cadre de ce Laboratoire Départemental de l’Egalité Professionnelle, qui a vu le jour grâce à un appui financier de la DREETS et du Conseil Régional, est de voir émerger des actions concrètes pour parvenir à cet enjeu sociétal en s’appuyant sur l’expérience d’entreprises particulièrement impliquées sur la question :
Couserans Construction
La SAVASEM
La journée du 21 juillet 2021 est la synthèse des 3 ateliers du LABORATOIRE réunis au mois de juin et juillet :
recrutement et de la mixité,
orientation, formation et égalité
la qualité de vie au travail pour les salariés (femmes et hommes)
L’enseignement majeur issu de ces 3 ateliers est que quel que soit le thème abordé, les questions qui se posent, les méthodes adoptées, les freins identifiés, les préoccupations des salariés et des employeurs se rejoignent et les solutions trouvées apportent une amélioration de façon globale de la qualité de vie au travail pour l’ensemble des salariés.
L’expérience de l’entreprise COUSERANS CONSTRUCTION (intervention de Madame Anouk PAUCHARD):
Madame PAUCHARD explique que de façon générale les recrutements dans le BTP sont compliqués. Le secteur souffre en effet d’une pénurie de main d’œuvre.
Pour autant depuis plusieurs années, la SCOP COUSERANS a souhaité élargir aux deux genres, les postes disponibles dans l’entreprise que ce soit en interne ou en externe.
Madame PAUCHARD souligne cependant qu’elle rencontre parfois des difficultés avec les organismes de placements, qui n’envoient pas les candidates souhaitées.
Madame CAMBAROT précise qu’elle est référente sur la mixité pour Pôle Emploi et que les stéréotypes de genre sont présents partout, y compris chez les conseillers de Pôle Emploi. Elle indique qu’elle travaille à la sensibilisation de ses collaborateurs, mais que ce travail est long.
Monsieur MAISSONNIER, pense que pour parvenir à recruter dans le secteur du BTP, il est important que les entreprises fassent le deuil de la recherche du candidat idéal :déjà formé, avec de l’expérience et immédiatement disponible et se dirigent vers d’autres solutions qui ont fait leurs preuves dans d’autres secteurs d’activité qui étaient confrontés aux mêmes difficultés de recrutement.
Monsieur VIGIER rappelle l’expérience conduite dans la métallurgie, pour laquelle un parcours de formation a été construit pour intégrer des salariés qui a priori ne se seraient pas porter candidats.
Monsieur MAISSONNIER complète ces propos en rappelant que la méthode utilisée a été de ne s’intéresser qu’aux aptitudes des candidats et candidates à obtenir les compétences requises pour occuper des postes de tourneurs fraiseurs, et chaudronniers.
Cette méthode de recrutement par simulation utilisée a permis de gommer la question du genre et intégrer des femmes sur des postes réputés masculins.
Monsieur BLANC Représentant FO, explique qu’au sein de l’entreprise GARDNER AEROSPACEil est tout à fait possible en effet qu’une femme occupe un poste de chaudronnier a priori masculin, puisque l’expérience a été conduite avec succès dans son entreprise.
Madame CAMBAROT explique que cette méthode pourrait être utilement mobilisée avec pertinence sur le secteur du BTP.
Monsieur MAISSONNIER suggère que ce soit une action portée par le Laboratoire.
Madame PAUCHARD exprime son intérêt à la construction d’une action de ce type qui favoriserait à la fois le recrutement et la mixité dans le BTP.
Elle poursuit en expliquant que malgré ces difficultés, la SCOP s’est engagée dans la mixité des métiers et que certaines expériences ont été très bénéfiques pour l’entreprise et l’ensemble des salariés. L’intégration de femmes sur les postes de maçon, grutier et charpentier ont permis d’influer sur les mentalités et d’apporter un nouveau regard sur le travail.
Par exemple, certains membres du CSE ne comprenaient pas l’intérêt d’élargir la mixité des métiers et celui des négociations en faveur de l’égalité professionnelle.
Ils ont vu à travers l’intégration de femmes et d’une expérience interne « vie ma vie » que cela apportait un regard nouveau et que les actions retenues en faveur des femmes au départ, profitaient aussi à l’ensemble des salariés quel que soit le genre. L’exemple de l’articulation des temps de vie est particulièrement marquant à cet égard.
Monsieur ESQUIROL souligne que cette expérience « vie ma vie » est intéressante, mais qu’elle trouve ses limites dans le respect des règles de sécurité.
Madame PAUCHARD souligne qu’une condition essentielle de la réussite de cette démarche est l’implication de la direction de l’entreprise, car elle nécessite un temps de préparation important, notamment auprès des conducteurs de travaux qui constituent l’encadrement intermédiaire dans une entreprise de BTP.
Madame PAUCHARD souligne une autre démarche qui est conduite dans l’entreprise, celle de « la commission matériel » qui associe des salariés volontaires au choix du matériel pour l’année suivante.
Monsieur MAISSONNIER salut cette initiative qui favorise une adhésion des salariés par la suite. Cette démarche selon lui, est à développer en encourageant la participation de femmespour avoir un autre regard.
Monsieur VIGIER explique que les difficultés rencontrées pour la mixité de recrutement se retrouvent aussi sur la majorité des mandats comme pour le tribunal de commerce ou le Conseil de prud’hommes pour lesquels il est difficile de trouver des candidates.
PAUL GOSSARD, chef du pôle travail au sein de la DREETS, constate la dynamique des partenaires sociaux dans le département de l’Ariège sur le sujet de l’égalité professionnelle et l’implication des entreprises présentes aujourd’hui. Il explique que cette dynamique se traduit dans les faits, par un taux d’entreprises ayant satisfait à leurs obligations en matière de publication de l’index en faveur de l’égalité, très au-dessus de la moyenne, puisqu’il se situe à 92 %. A titre de comparaison, il indique que le département de l’AVEYRON n’atteint qu’un score de 48 %.
Paul GOSSARD interroge les personnes présentes sur l’effet levier qu’apporte la réglementation en la matière.
Madame PAUCHARD explique que l’obligation d’indiquer les 10 rémunérations les plus hautes, a été un levier important pour la prise de conscience de certaines choses par la direction de l’entreprise.
Monsieur BLANC (Représentant FO) explique que concernant l’entreprise GARDNER AEROSPACE, la réglementation a fait du bien et que les écarts de rémunération ont été pris en compte avec un plan de rattrapage formalisé dans l’accord portant sur l’égalité professionnelle et avec une avancée pour l’attribution de journée d’absence pour enfants malades.
Pause déjeuner
Les débats reprennent avec la présentation de l’expérience conduite par la SAVACEM présentée par Monsieur Fabrice ESQUIROL (directeur général), entouré de Madame Audrey CATALA, (responsable des ressources humaines) et de Madame Stéphanie TEXEIRA, déléguée syndicale.
Monsieur ESQUIROL présente la SAVASEM qui exploite 3 stations de ski dans le département de l’Ariège, GUZET, les MONTS d’OLMES et AX 3 domaines et réalise un chiffre d’affaire, une année normale, de l’ordre de 12 à 13 millions d’euros.
Il précise que la SAVASEM a une triple culture, celle de l’industrie, puisqu’elle produit de la neige, celle d’un transporteur de personnes, avec les remontées mécaniques et celle du service avec l’accueil du public.
Il y a 20 ans, la SAVASEM était constituée de services exclusivement masculins ou exclusivement féminins.
Partant du constat que cette situation n’était pas le reflet de la vie quotidienne, l’entreprise s’est engagée dans une démarche pour tendre vers davantage de mixité.
L’axe de travail retenu par l’entreprise a été celui de la Qualité de Vie au Travail, qui représente l’avantage de faire converger l’ensemble des problématiques auxquelles sont confrontées l’entreprise :
maintien dans l’emploi des salariés âgés,
maintien dans l’emploi des salariés présentant un handicap,
pénibilité,
égalité professionnelle…
Monsieur ESQUIROL ajoute que l’entreprise est confrontée à des difficultés de recrutement, du fait du manque d’attractivité du territoire et d’une politique salariale contrainte.
La QVT constituait donc un axe de travail primordial pour conserver les talents qui avait été recrutés non sans difficultés et en trouver d’autres.
L’entreprise s’est donc engagée avec l’appui de l’ARACT Occitanie et de la déléguée départementale aux droits des femmes dans une action collective et participative portant sur la QVT.
Un groupe de travail a été constitué associant des représentants du personnel, des salariés volontaires et la direction de l’entreprise. Ce groupe de travail a permis de faire remonter du terrain des besoins simples dont la direction n’avait pas pris conscience (le besoin de capes de pluies), et de partager davantage les orientations de l’entreprise avec les salariés.
Cette initiative s’est traduite par des actions concrètes :
un travail sur la prévention des risques
la mise en place d’une mutuelle pour les salariés saisonniers tous le long de l’année,
un parcours d’intégration des salariés,
un travail avec l’AGEFIPH permettant la mécanisation de certains postes de travail permettant à la fois le maintien dans l’emploi de seniors, de salariés présentant un handicap et la mixité des métiers
un programme d’achat de matériel pour le rendre moins physique
Le recrutement d’un animateur sécurité, a été ressenti de façon très positive car ce dernier constitue la courroie de transmission entre les salariés et la direction en participant à l’ensemble des groupes de travail.
Madame TEXEIRA, explique que la direction a une réelle volonté de prendre en compte ses sujets. Elle souligne l’importance du rôle central que tient l’animateur sécurité.
Toutefois elle partage le constat avec monsieur ESQUIROL, qu’il faudrait parvenir à un équilibre, car il y a trop de groupes de travail. Il en faudrait moins mais plus actifs.
Monsieur ESQUIROL précise cependant que si le rôle de l’animateur sécurité est central pour faire le lien avec la direction, ce dernier est détourné de sa mission première, la sécurité.
Il s’agit aujourd’hui de trouver un équilibre en apportant certaines simplifications.
A titre d’illustration, il explique qu’un effort a été fait pour intégrer à ces travaux les saisonniers, cependant arrivé fin mars, moment de leurs départs, les groupes de travail s’essoufflent alors même, que ce serait là qu’il y aurait vraiment du temps à consacrer à ce travail.
Madame TEXEIRA souligne aussi que sur les questions d’égalité professionnelle, les mentalités sont longues à faire évolueret qu’il existe des freins parfois internes, (vétusté du bâtiment de l’entreprise, appartenant à une collectivité), parfois externes, pas d’infrastructures adaptées, notamment pour la garde d’enfant et le logement des saisonniers.
Malgré ces difficultés la volonté de l’entreprise de poursuivre dans cette démarche reste entière et elle a entrepris d’assurer une mixité au sein des plus hautes fonctions occupées dans l’entreprise. La responsabilité des ressources humaines, et la direction de la plus grosse structure de l’entreprise sont aujourd’hui assurées par des femmes.
Une réflexion est en cours pour favoriser les recrutements :
la délocalisation des recrutements,
la mise en place d’une liaison de la gare d’AX aux télécabines ou jusqu’à la station pour les collaborateurs
la recherche de locaux à FOIX,
Monsieur ESQUIROL explique que les difficultés de recrutement pourraient également s’aggraver avec la réforme de l’assurance chômage qui prévoit pour les saisonniers un allongement de l’indemnisation dont ne profiteront pas les saisonniers de la SAVASEM, mais surtout une baisse de 20 % du montant de l’indemnisation.
Cette situation relancerait l’intérêt du groupement d’employeur, initiative qui n’avait pas fonctionné par le passé.
Le groupement d’employeur pourrait aussi permettre de mutualiser la fonction d’animateur sécurité dont l’importance a été soulignée, et en permettre à des structures de taille plus modestes d’en bénéficier.
Monsieur VIGIER explique qu’il a noué des contacts avec un groupement existant en haute Garonne qui pourrait répondre à ces besoins.
Monsieur MAISSONNIER signale aussi l’existence d’un groupement d’employeur dans les métiers de la forêt situé dans le Comminges. Les métiers de bucherons pourraient a priori s’articuler assez naturellement avec ceux de la station de ski.
Tout le monde s’accorde ensuite sur la nécessité de casser les stéréotypes de genre au plus tôt avant qu’ils ne s’installent durablement dans les esprits.
Un travail auprès des jeunes est de l’avis de tous, indispensable.
Monsieur VIGIER rappelle que la CPID a produit un film intitulé : « il ou elle, elle ou lui », qui sur la base de témoignages pour lutter contre les stéréotypes de genre. La CPID souhaitait se servir de ce support pour sensibiliser les jeunes, les parents d’élèves et les enseignants, cependant la CPID s’est toujours heurtée à une fin de non-recevoir de la part de l’éducation nationale.
Monsieur ESQUIROL, explique que depuis plusieurs années, la SAVASEM a réussie à nouer ce partenariat, avec l’inspectrice d’académie en place à ce moment-là, en lui présentant le sujet sous l’angle de la sécurité dans la pratique de la montagne. Cette approche a permis à la SAVASEM de présenter également les métiers de la montagne et de la SAVASEM. Grace à cette approche, moins frontale ce sont 500 à 600 jeunes qui ont été sensibilisés dans tous le département, (Mirepoix, Lavelanet, Foix, Seix Mas d’Azil…). Cette opération s’appelle « esprit montagne ».
Monsieur DUTRENOIS (SAGE) explique que les « stages découvertes » en entreprises peuvent être également une réelle opportunité de présenter les métiers et de « casser ces préjugés ».
Monsieur BLANC (Représentant FO) explique que dans son entreprise GARDNER AEROSPACE, une femme qui occupe un poste de chaudronnier, participe volontiers à des opérations de sensibilisation.
L’ensemble des participants s’accordent pour dire qu’il faut construire une action de sensibilisation auprès des jeunes, en s’appuyant sur l’expérience de la SAVASEM et en profitant de l’arrivée d’un nouveau DASEN.
Monsieur MAISSONNIER souligne que l’on peut profiter pour porter cette du cadre proposée par la semaine de l’industrie qui se tient cette année du 21 au 28 novembre.
Il est proposé ensuite à Madame TEIXEIRA et Madame CATHALA de devenir pour la CPID et le Laboratoire, ambassadrices de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Les intéressées acceptent volontiers de porter ce nouveau rôle et Monsieur Esquirol exprime sa fierté pour ces nominations.
Pour conclure cette journée, Monsieur MAISSONNIER et Monsieur VIGIER, propose de retenir 2 pistes d’action principales qui pourraient être construites dans le cadre de 2 groupes de travail :
La construction d’une action en faveur du recrutement et de la mixité dans le secteur du BTP, qui pourra ensuite être déclinée sur d’autres métiers et d’autres secteurs d’activité,
La construction d’une action de sensibilisation des jeunes pour dépasser les stéréotypes de genre en s’appuyant sur les liens noués par la SAVASEM avec l’éducation nationale, et sur des manifestations déjà programmée comme la semaine de l’industrie qui se tiendra du 21 au 28 novembre 2021).
Un travail préparatoire auprès des groupements d’employeurs existants pourrait être également conduit.
L’ensemble de ces propositions de travail sont accueillies à l’unanimité.
Les membres de la CPID remercient les personnes présentes pour leur participation et donnent rendez-vous à la rentrée pour travailler à la mise en placede ces actions concrètes.
Un compte rendu et des photos de cette journée seront publiés sur le site de la CPID et vous êtes invités à diffuser dans vos réseaux respectifs le fruit de cette journée. cpid09.fr